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MAKING OF

JOURNAL DE TOURNAGE

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Avril 2002

Philippe ROBERT, cadreur professionnel et réalisateur d'un court-métrage à succès "Les ailes de l'ombre" co-réalisé en 1994 avec Jean-Claude Thibaut (Ce film a remporté le prix Philip Morris et a été distribué dans 1000 salles de cinémas durant quatre mois devant des films tels que La liste de Schindler, La Cité de la peur et a fait près de 70 festivals. Il a reçu plusieurs prix) entreprend de faire son premier long métrage.

Après quelques démarches en maisons de production non-concluantes, il décide de prendre les choses en main car produire un film fantastique en France relève de l'exploit. 

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Juin 2002

Début de l'écriture du film

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Juillet 2002

Préparation acharnée. Pour les besoins du scénario, on cherche une voix ferrée désaffectée, une casse automobile, des routes sinueuses, un chateau d'eau, un défilé, un boyau et le tout dans une forêt....

Philippe conclut avec une société de production d'Aix en Provence de produire le film. (Celle-ci est en cours d'agrément et Philippe investit son argent propre dans le film) . Il recrute une petite équipe d'une vingtaine de personnes par internet. Pas forcement des professionnels mais des personnes motivés. Malgré un budget fort restreint (18 000 euros d'auto production) le tournage sera fait en DVcam mais l'équipe se lance dans l'aventure.

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Août 2002

Le tournage du film commence à Paris ou l'on tourne toutes les séquences de jour. A la fin de la première semaine, les scènes d'appartement et du barbecue finis, l'équipe descend dans la région Rhône-Alpes et s'installe à Ferney-Voltaire pour 3 semaines afin de réaliser les séquences du cimetière de voiture, les extérieurs sur les routes sinueuses du massif et la scène de la station service.

Les conditions sont rudes (tournage de nuit en forêt) mais l'équipe tient bon. Les techniciens, les acteurs, tout le monde met la main à la pâte et les nuits sont courtes...

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Le premier CLASH à lieu : la "Production du Sud" n'assure rien, les repas ne sont pas servis, l'équipe régie-prod arrive sur le plateau après les équipes de tournage, l'organisation se délabre ( l'équipe de 20 personnes a 2 saladiers de salade composées en tout et pour tout par repas alors que la prod-régie mange dans les meilleurs restaurants de la région ). Le Sixième jour, le sois disant producteur, un certain Stéphane M....  quitte le tournage avec son van (rempli de matériel de tournage appartenant à Philippe, gardant le "budget régie" du film débloqué par Philippe).

Le tournage tente de continuer, le réalisateur et l'artificier font la cuisine, les comédiens des courses... Malgré un moral de fer, la fatigue prend le dessus et les esprits s'épuisent. L'équipe rentre à Paris.

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Septembre 2002

De retour sur Paris, Philippe ne se démonte pas, il remonte une seconde équipe d'une vingtaine de personnes.

Le tournage reprend le 10 septembre et se déroule à Coulommiers dans une forêt privée. On y tourne les scènes de forêt, celle du château d'eau et le final sur une fausse voie ferrée faite en bois, ainsi que de nombreuses scènes sur fond bleu. La suite du film est réalisée en 3 semaines.

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Début novembre 2002

Pré-montage du film

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Début janvier 2003 à mi-avril 2003

Montage du film

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Mi-juin 2003

Tournage des scènes du Moyen-age

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Fin juin à fin novembre 2003

Fabrication et tournage des effets spéciaux maquettes en équipe réduite sur un plateau avec fond incruste et motion control.

L'équipe fabrique une route miniature a l'échelle 1/8eme pour tourner l'accident à l'aide de 3 véhicules radiocommandés puis des forêts miniatures en 3 échelles différentes afin de filmer la vague de terre qui défonce tout sur son passage. Un système mécanique dissimulé dans le sol simulera l'évolution du monstre.

Pour les plans de l'hélicoptère de la police, une maquette de 1 m sera construite et filmée à l'aide de la caméra assistée par ordinateur.

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De janvier 2004 à juin 2005

Une équipe d'infographiste 3D disséminées dans toute la France se penche sur les plans ou apparaît la créature (attaque des victimes et de l'hélicoptère).

Internet permet au réalisateur de correspondre avec les graphistes chaque jours pour peaufiner les plans.

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Début Janvier 2005

Début du sound design par Didier Leglise et de la musique par Richard Sanderson.

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Avril 2005

Tournage des dernières séquences sur fond bleu.

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Mai 2005

Une première démo est éditée sur DVD avec le teaser du film, le making-of et 3 séquences. Le réalisateur et le compositeur descendent à Cannes accompagnés de l'un des acteurs du film pour se rendre au marché du film.

Les DVD sous le bras, ils parcourent les stands pour promouvoir le film, ils rencontrent un très bon accueil et Didier Allouche propose à Philippe une interview qui passera dans l'émission de Canal+ pendant le festival.

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22-23 juin 2005

Post-synchronisation. 600 prises sont effectuées en 2 jours

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20 août 2005

Fin de la composition de la musique

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Dernière semaine d'août 2005

Mixage de la musique du film et mise en route de l'étalonnage.

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Septembre 2005

Etalonnage du film

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Octobre 2005

Fin de l'étalonnage, début de l'édition de la version sous-titrée et début du Mixage 5.1

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Mi-novembre 2005

Fin du Mixage 5.1 et stéréo mais pour des causes techniques, le mixe est perdu le dernier jour car le nombre de bruitages dépasse la quantité autorisée par le Fairlight.

Didier Leglise installe chez lui une salle 5.1 et refait tout le mixage en 3 semaines.

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31 décembre 2005

fin du  montage du film

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Au bout du compte, on obtient un film fantastique de 80 min, avec plus de 460 plans truqués, 60 techniciens.... tournage de maquettes, fond bleu, 3D, ... une belle aventure

Côté société, c'est en Juillet 2005 que Philippe ROBERT et Guillaume RAPHOZ (assistant réalisateur du film, devenu au fil du temps responsable de la production) décident de monter une société de Production afin que le film puisse voir le jour. Elle servira à "administrer" le film et de pouvoir faire reconnaître le travail de chacun. S'en suivront réunions et rendez-vous aux administrations (URSSAF, ASSEDIC, CNC,SACD ...) pour pouvoir immatriculer le film et offrir à tous les participants une chance de voir le bébé sortir et surtout d'être payé.

La production initiale s'étant retirée du projet, rejetant l'existence même du film, les contrats sont caducs et aucun enregistrement n'a été fait.

C'est pourquoi nous avons monté ORIGIN ART, afin de reprendre tout le dossier et faire des contrats à chacun afin de ne pas trahir la confiance qu'ils nous ont offert et nous avons continué la production du film.

Bref, après 3 ans de travail, beaucoup d'argent personnel injecté dans le film, de procédures, de joies, de peines, de combats, un procès et avec la mise en participation des salaires de tout le monde, nous avons par notre pugnacité et celle de toute l'équipe, réussi à finaliser ce projet.

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Merci à Tous

A FILM DIARY

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Philippe ROBERT is a professional cameraman who co-directed the short film Les ailes de lombre with Jean-Claude THIBAULT in 1994.

This film won the Philip Morris price and was released in a thousand theaters for four months. It was shown previously to movies like Schindlers list or La cité de la peur.

Les ailes de lombre competed in 70 film festivals and won several prices.

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April 2002

Philippe ROBERT starts working on his first feature film.

He seeks investment from several production companies in vain. He then decides to handle the project himself but it is quite a challenge to produce fantasy films in France.

He meets his future co-writer JULIAN.

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June 2002

Both men start writing the script.

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July 2002

They work really hard on the preparation of the film. The shooting locations include an unused railway, a scrapyard, narrow paths and alleys, a water tower, a canyon all of these need to be within a forest.

Philippe makes a deal with Société du Sud to produce the film. The company is not completely settled and Philippe invests his own money. He hires a small crew of twenty people. The budget is only 18 000 euros and the film will be shot with HD. The adventure begins.

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August 2002

The shooting first takes place in Paris for all scenes during the day. It takes a week to shoot all these appartment and barbecue party scenes. Then the cast and crew go to Rhône-Alpes and settles in Ferry-Voltaire for three weeks. There they will shoot the scarpyard scenes, the narrow mountains roads scenes and the gas station scene.

They all work under extreme conditions while shooting at night in the woods but they all remain very motivated. Everyone gets into the spirit of the project, technicians and actors, even though the nights are short.

Eventually, the first argument takes place when the production company Production du Sud gives no guarantees. There are no meals, the location managing team is late, the entire organization is a mess. The cast and crew share two tiny bowls of salad while the location managing team and the production team eat in the best restaurants of the area.

On the sixth day of shooting, Production du Sud quits the projects, holding an entire truck of equipment that belongs to Philip as a down payment.

The rest of the crew tries to hold on to the project. The director and props artist cook the food, the actors go grocery shopping. They are all highly motivated but extremely tired. They go back to Paris.

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September 2002

Philippe gathers a second team of twenty people.

The shooting starts again on september 10th in Coulommiers in a private forest. The crew shoots the forests scenes, the water tower scene and the final scene on a fake railway. The shooting is finished within three weeks.

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Early November 2002

Philippe starts working on the editing.

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Early January 2003 to Mid-April 2003

Post production work.

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Mid-June 2003

They shoot the medevial times scene.

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End of June 2003 to November 2003

Philippe and his small special effect team create and shoot the effects with scale models on a blue screen and with motion control.

They make a miniature wheel on a 1/8 scale to shoot the accident. They also use three radiocontrolled vehicules and miniature forests with three different scales. All of this is used to shoot the smashing earth wave. The monster effect is created with a mecanic system hidden under ground.

They finally use a computer-assisted camera and a meter long scale model to shoot the helicopter scenes.

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January 2004 to June 2005

An entire 3D graphic artists team which members are located all over France work on the creature shots, specifically on the actors and helicopter attacks.

They all communicate via internet every day to work more thouroughly on the shots.

Early January 2005

Didier Leglise and Richard Sanderson start working on the sound design.

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April 2005

They shoot all the scenes with actors on the blue screen.

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May 2005

The very first demo copy is released on DVD with a teaser, making of and three sequences. The director and music composer go to Cannes with one of the actor to enter the film market there.

They promote the movie with the DVD and meet Didier Allouche from Canal +. They go along really well and get interviewed on Canal + during the film festival.

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June 22nd-23rd 2005

Post-synchronisation. They work on 600 takes in two days.

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August 20th 2005

The work on music composing is done.

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Last week of August 2005

Beginning of film music mixing and image calibration.

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September 2005

Work on image calibration.

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Octobre 2005

Calibration work is done and the work on the subtitle version of the film beings.

Sound mixing in 5.1 also begins.

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Mid-november 2005

Sound mixing in 5.1 and stereo is done but the project is lost due to technical difficulties and a new sound mixing is done by Didier Leglise at his home.

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December 31st 2005

Final closure of the film bank accounts.

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All this work gives birth to an 80 minutes film with more than 460 shots with special effects, 70 technicians, scale models shooting, blue screen, 3D... A wonderful adventure.

Philippe ROBERT and Guillaume RAPHOZ (Philippes assistant director who is now a production executive) create their own production company so they can release the movie and get public recognition for everybodys work. They then go through a lot of administration paperwork and meetings (with the French SICA, ASSEDIC, CNC, SACD) so they can immatriculate the film and most of all get payed.

The first production company has completely backed out of the project, denying its existence. The contracts are non existent and no registration of the project has been done whatsoever.

That is the main reason they created ORIGIN ART, so they could get all the files back and build contracts with every technicians on the film. It was important to them to keep everyones trust and continue the films production.

After three years of hard work, lots of personnal money invested, joys, hard feelings, fights and one law suit they manage to make that film exist with their pugnacité.

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Thank you everyone.

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